Un peu d'histoire...
C’est après la crise de 1928, en 1930 que Les frères Otto et Wilhem Maisch créent la "MAICO", contraction de MAIsch-COmpagnie, mais non sans risques : chômage, incertitude politique etc...
C'est donc avec prudence qu'ils se lancent dans la construction de bicyclettes à Poltringen, une petite bourgade du Jura Souabe.
Wilhem dirige l'atelier tandis que Otto gère l'administratif et le commercial
En 1933 le gouver nement allemand décrète la libération des taxes sur les 2 roues jusqu'à 200 cm3, qui va décider Maïco à fabriquer des motos dès 1934. Toute la partie cycle est fabriquée par Maïco alors que les moteurs 2 temps sont fournis par les constructeurs spécialisés ILO (98 cm3) et Fichtel Sachs (125 cm3). Dès lors, les 2 modèles sont présentés dans toutes les expositions du "Kaiserdam" de Berlin, avec beaucoup de clients en perspective, les affaires paraissent devoir marcher convenablement.
C'est donc avec prudence qu'ils se lancent dans la construction de bicyclettes à Poltringen, une petite bourgade du Jura Souabe.
Wilhem dirige l'atelier tandis que Otto gère l'administratif et le commercial
En 1933 le gouver nement allemand décrète la libération des taxes sur les 2 roues jusqu'à 200 cm3, qui va décider Maïco à fabriquer des motos dès 1934. Toute la partie cycle est fabriquée par Maïco alors que les moteurs 2 temps sont fournis par les constructeurs spécialisés ILO (98 cm3) et Fichtel Sachs (125 cm3). Dès lors, les 2 modèles sont présentés dans toutes les expositions du "Kaiserdam" de Berlin, avec beaucoup de clients en perspective, les affaires paraissent devoir marcher convenablement.
Malheureusement, cela ne dure pas longtemps, car le dirigisme allemand met la main sur toute l'industrie à des fins militaires et dicte la conduite de Maïco. L'industrie de guerre est florissante et les locaux de Poltringen sont bientôt trop petits, il faut créer une seconde unité de production dans le village voisin de Pfäffingen. De par le manque de métaux, cette usine est construite en bois et les directives de fabrication sont maintenant dictées par les services du Général Shelle : assembler un petit véhicule à deux roues d’un modèle standard. Il va vite être abandonné pour laisser la place à la fabrication de pièces d’armement pour l'aviation. Pendant la période 1939 - 1945, les ateliers tournent à plein rendement.
La paix revenue, l'usine se retrouve alors sans commandes. La situation est catastrophique, on ne peut se procurer des matières premières qu'avec des cartes de rationnement. Il faut encore s’adapter : construction de jouets, de pièces détachées de bicyclette, installation de gazogènes et aussi atelier de réparation du matériel des troupes d’occupation françaises… tout est bon.
Otto Maisch revient de captivité et se met sérieusement à l’ouvrage pour se procurer outils et matériaux. Dure tâche en vérité que tous ces passages de frontières de zones, avec des contrôles très stricts, des randonnées aventureuses. Mais tout persiste à aller mal, un jour les troupes françaises démontent l’usine et réquisitionnent du matériel. Il leur faut alors encore improviser ! En zone américaine, il y a davantage de facilité, au cours d’une "opération nocturne" Maïco transporte le reste de son matériel en zone américaine, dans la petite ville de Herrenberg et recommence à fabriquer des bicyclettes.
La réforme monétaire de 1948 est un tournant car elle entraîne un phénomène que l’on a baptisé le "miracle économique". Haute conjoncture, plein emploi, super production, la demande en deux roues est extraordinaire. C'est pendant cette phase que Maïco construit à Herrenberg sa nouvelle unité de production. Devant l’impossibilité de se procurer des moteurs, l’ingénieur Tetzlaff décide d’en construire un propre à Maïco. Ce sera un 125 cm3 2-temps avec 3 vitesses. Le moteur de base fait des petits et d’autres voient le jour adaptés aux exigences du moment :
La M-150 en 1950, moto 2-temps avec commande de changement de vitesses au guidon.
La M-175 en 1952, bien née, cette machine est en effet très performante avec 4 vitesses au pied.
La M-200 S en 1953, superbement suspendue et carénée, Maïco dispose désormais d’un excellent produit.
La paix revenue, l'usine se retrouve alors sans commandes. La situation est catastrophique, on ne peut se procurer des matières premières qu'avec des cartes de rationnement. Il faut encore s’adapter : construction de jouets, de pièces détachées de bicyclette, installation de gazogènes et aussi atelier de réparation du matériel des troupes d’occupation françaises… tout est bon.
Otto Maisch revient de captivité et se met sérieusement à l’ouvrage pour se procurer outils et matériaux. Dure tâche en vérité que tous ces passages de frontières de zones, avec des contrôles très stricts, des randonnées aventureuses. Mais tout persiste à aller mal, un jour les troupes françaises démontent l’usine et réquisitionnent du matériel. Il leur faut alors encore improviser ! En zone américaine, il y a davantage de facilité, au cours d’une "opération nocturne" Maïco transporte le reste de son matériel en zone américaine, dans la petite ville de Herrenberg et recommence à fabriquer des bicyclettes.
La réforme monétaire de 1948 est un tournant car elle entraîne un phénomène que l’on a baptisé le "miracle économique". Haute conjoncture, plein emploi, super production, la demande en deux roues est extraordinaire. C'est pendant cette phase que Maïco construit à Herrenberg sa nouvelle unité de production. Devant l’impossibilité de se procurer des moteurs, l’ingénieur Tetzlaff décide d’en construire un propre à Maïco. Ce sera un 125 cm3 2-temps avec 3 vitesses. Le moteur de base fait des petits et d’autres voient le jour adaptés aux exigences du moment :
La M-150 en 1950, moto 2-temps avec commande de changement de vitesses au guidon.
La M-175 en 1952, bien née, cette machine est en effet très performante avec 4 vitesses au pied.
La M-200 S en 1953, superbement suspendue et carénée, Maïco dispose désormais d’un excellent produit.
La M-250 "Blizzard " en 1954, va être le modèle de base des machines des futures générations. Avec bien des variations, c’est à partir de ce modèle que vont naître bien des motos chez Maïco : Tout terrain (Gelände Sport), moto cross, militaire, police, douanes, postes, moto ball...
De toutes les motos fabriquées par Maïco pendant cette période, la "Taïfun" est la plus grosse cylindrée, mais aussi la plus évoluée techniquement. Disponible dans les cylindrées 350 et 400 cm3, les moteurs sont des bi-cylindres 2 temps parallèles face à la route.
Au milieu des années 50, les fabricants de deux roues doivent aller se battre sur le marché de la petite voiture, la passion de l’après guerre pour les motos tendant à s'essouffler. A Pfäffingen, on choisit d'abord une solution intermédiaire, construire un deux roues léger mais avec la même protection au niveau des intempéries qu'une automobile. C’est ainsi que naissent la "Maïcoletta" et sa grande sœur la "Maïco-Mobil", en traduction l’auto sur deux roues ! Leur esthétique bien que très éloignée des canons italiens du moment ne nuit pas à la réussite commerciale de ces véhicules permettant de transporter 2 personnes avec leurs bagages.
Par la suite, continuant dans la diversification, Maïco présente des petits véhicules à 4 roues, animés par un moteur bi-cylindres Heinkel. Dont un tout petit cabriolet 2 places à l'esthétique cette fois ci presque italienne. Ces voiturettes n'ont pas le succès attendu, la tentative se solde par un échec cuisant qui met à mal les finances de l'entreprise. La situation est dramatique, pour éviter la faillite la direction est obligée de réorganiser totalement la société. On abandonne la production des scooters et des voiturettes en recentrant tout les efforts sur la "Blizzard", le service compétition disparaît.
De toutes les motos fabriquées par Maïco pendant cette période, la "Taïfun" est la plus grosse cylindrée, mais aussi la plus évoluée techniquement. Disponible dans les cylindrées 350 et 400 cm3, les moteurs sont des bi-cylindres 2 temps parallèles face à la route.
Au milieu des années 50, les fabricants de deux roues doivent aller se battre sur le marché de la petite voiture, la passion de l’après guerre pour les motos tendant à s'essouffler. A Pfäffingen, on choisit d'abord une solution intermédiaire, construire un deux roues léger mais avec la même protection au niveau des intempéries qu'une automobile. C’est ainsi que naissent la "Maïcoletta" et sa grande sœur la "Maïco-Mobil", en traduction l’auto sur deux roues ! Leur esthétique bien que très éloignée des canons italiens du moment ne nuit pas à la réussite commerciale de ces véhicules permettant de transporter 2 personnes avec leurs bagages.
Par la suite, continuant dans la diversification, Maïco présente des petits véhicules à 4 roues, animés par un moteur bi-cylindres Heinkel. Dont un tout petit cabriolet 2 places à l'esthétique cette fois ci presque italienne. Ces voiturettes n'ont pas le succès attendu, la tentative se solde par un échec cuisant qui met à mal les finances de l'entreprise. La situation est dramatique, pour éviter la faillite la direction est obligée de réorganiser totalement la société. On abandonne la production des scooters et des voiturettes en recentrant tout les efforts sur la "Blizzard", le service compétition disparaît.
Ce n'est finalement qu'avec cette providentielle commande de 10 000 motos tout-terrain à usage militaire passée en 1959 par l’armée allemande que Maïco sort du chaos. Dans un essai fait par les militaires, il est apparu que le prototype de chez Maïco est très largement supérieur aux modèles concurrents. Cette machine est construite sur une base de "Blizzard". Elle possède un châssis monotube très stable et un moteur 2-temps de 250 cm3. Elle est équipée de grosses sacoches en cuir et peinte en vert OTAN. Les douanes, la police, la poste aussi passent commande de machines similaires ormis bien sûr la couleur et autres petits détails.
C'est que la marque s'est déjà illustrée dans le domaine du sport. Aux "International Six Days Trial" de 1952, les Maïco tout terrain ont remporté 6 médailles d’or avec les pilotes Westphal, Haas, Ligenstein, Pohl, Danner et Auktun.
Mais c’est en 1954 que le virage a été pris avec la 175 transformée en un modèle tout terrain. Elle est équipée d’un cadre simple berceau et, surtout, d’un bras oscillant à l’arrière, ce qui, pour l’époque, est à la pointe de la technique. A partir de ce modèle, l’usine s’intéresse au moto cross et perfectionne son 175 cm3. Mais il faut attendre les années 1955 et 1956 pour que les Maico obtiennent leurs premiers succès. A la fin de 1956 commence la période d’évolution permanente, avec la préparation pour le Cross de la 250 route dont le cadre est modifié pour la circonstance. En 1957, Betzelbacher est Champion d’Europe de motocross, le titre de vice-champion va à Willy Oesterlé encore sur Maïco ! A cette époque, on décide aussi de courir en 500 avec une 277 cm3 (250 réalésée). La 175 est toujours produite et l’alliage léger fait son apparition pour remplacer la fonte utilisée pour les cylindres.
Les preuves ont bien été faites et ce contrat de 10 000 motos en 1959 en est la juste récompense. Les Maïco commencent à s'exporter dans tous les pays d'Europe et d'Amérique, en Afrique une centaine au Soudan, et aussi dans les missions...
A partir de 1960, la firme Maïco prend dorénavant une large option dans le sport et ceci dans une grande diversité. C’est ainsi que des milliers de moteurs de kart sont exportés aux USA, des machines spéciales destinées au moto-ball sont envoyées en Russie, en G.P. de vitesse Maïco se forge un nom avec le modèle RS 125, et puis bien sûr le motocross, l’enduro…
En 1962, le Championnat du Monde remplace le Championnat d’Europe. Les dirigeants de Maïco hésitent à prendre part au débat mondial qui va fatalement occasionner des dépenses plus importantes. Finalement c'est oui !
Mais c’est en 1954 que le virage a été pris avec la 175 transformée en un modèle tout terrain. Elle est équipée d’un cadre simple berceau et, surtout, d’un bras oscillant à l’arrière, ce qui, pour l’époque, est à la pointe de la technique. A partir de ce modèle, l’usine s’intéresse au moto cross et perfectionne son 175 cm3. Mais il faut attendre les années 1955 et 1956 pour que les Maico obtiennent leurs premiers succès. A la fin de 1956 commence la période d’évolution permanente, avec la préparation pour le Cross de la 250 route dont le cadre est modifié pour la circonstance. En 1957, Betzelbacher est Champion d’Europe de motocross, le titre de vice-champion va à Willy Oesterlé encore sur Maïco ! A cette époque, on décide aussi de courir en 500 avec une 277 cm3 (250 réalésée). La 175 est toujours produite et l’alliage léger fait son apparition pour remplacer la fonte utilisée pour les cylindres.
Les preuves ont bien été faites et ce contrat de 10 000 motos en 1959 en est la juste récompense. Les Maïco commencent à s'exporter dans tous les pays d'Europe et d'Amérique, en Afrique une centaine au Soudan, et aussi dans les missions...
A partir de 1960, la firme Maïco prend dorénavant une large option dans le sport et ceci dans une grande diversité. C’est ainsi que des milliers de moteurs de kart sont exportés aux USA, des machines spéciales destinées au moto-ball sont envoyées en Russie, en G.P. de vitesse Maïco se forge un nom avec le modèle RS 125, et puis bien sûr le motocross, l’enduro…
En 1962, le Championnat du Monde remplace le Championnat d’Europe. Les dirigeants de Maïco hésitent à prendre part au débat mondial qui va fatalement occasionner des dépenses plus importantes. Finalement c'est oui !
L’excellent Adolf Weil va être durant deux décennies, un modèle de pilotage et d’état d’esprit pour tous les autres pilotes. Dans sa carrière Ad' est vice-Champion du Monde et 14 fois champion d’Allemagne.
Il recevra des mains du Président d’Allemagne Fédérale la "Feuille d’Argent".C’est toujours en 1962 que les exportations s'organisent sérieusement, pour consommer au milieu des années 70, plus de 80 % de la production.
En 1964, on met un sérieux coup sur les machines de cross avec une partie cycle parfaitement adaptée à la discipline sur les 250 et, surtout, un nouveau moteur de360 cm3 est maintenant fabriqué. De ces deux motos seront extrapolés l’année suivante deux modèles enduro. C’est depuis cette période que le succès des Maico se fait de plus en plus marquant.
En 1967, un cyclomoteur à 5 vitesses ainsi qu'une 125 cm3 au bas moteur identique sortent des chaînes de montage pour un usage routier.
Il recevra des mains du Président d’Allemagne Fédérale la "Feuille d’Argent".C’est toujours en 1962 que les exportations s'organisent sérieusement, pour consommer au milieu des années 70, plus de 80 % de la production.
En 1964, on met un sérieux coup sur les machines de cross avec une partie cycle parfaitement adaptée à la discipline sur les 250 et, surtout, un nouveau moteur de360 cm3 est maintenant fabriqué. De ces deux motos seront extrapolés l’année suivante deux modèles enduro. C’est depuis cette période que le succès des Maico se fait de plus en plus marquant.
En 1967, un cyclomoteur à 5 vitesses ainsi qu'une 125 cm3 au bas moteur identique sortent des chaînes de montage pour un usage routier.
Jusqu'à cette époque, en France, la production Maïco est introduite de façon anarchique. Il n'y a pas de vrai importateur, encore moins de réseau commercial structuré. Les établissements Di Vozzo, Point, Loubet, Hardy, Michel Desbois, et d'autres... ont tous distribué dans l'hexagone des volumes de machines mal connus. Il faut attendre le 1er novembre 1968 pour qu'un vrai accord d'importation soit conclu par l'entremise de R.C. Delefosse alors journaliste à Moto Revue, entre l'usine MAÏCO et Hubert Soulignac. Un jeune coureur de 20 ans mais dont le père Marius, est une figure du moto cross établit en Arles dans les Bouches du Rhône. En 1968, ils n'importeront officiellement que 6 machines dont 2 pour Hubert.